Note d’intention

Ce court métrage traite des villes intelligentes, numériques dites « SMART CITIES ». Leur émergence mondiale n’a pas seulement modifié notre paysage urbain, mais également notre façon de vivre la ville, de vivre dans la ville.

À l’heure du tout numérique, deux notions importantes se trouvent changées : l’espace et le temps. Ces enjeux ont toujours eu une place centrale dans l’existence de l’Homme. On doit toujours gagner plus de temps, conquérir plus d’espaces, l’omniprésence et le contrôle comme buts ultimes à atteindre.
Le numérique facilite cette possession de l’espace et du temps grâce aux moyens technologiques dont nous disposons. Tout paraît plus simple, plus rapide et efficace. Mais cette envie, ce besoin de maîtriser notre environnement ne nous amènerait-il pas à nous perdre nous-même ? Gagnons nous vraiment du temps grâce aux derniers moyens de communication, de transports, toujours plus performants, ou nous prenons-nous pour des demi-dieux à vouloir effectuer quarante huit heures en vingt-quatre ? Où se trouve la limite de notre espace de travail, quand notre bureau empiète sur notre table à manger ? D’ailleurs, avons-nous encore une frontière entre la sphère publique et la sphère privée, quand la plupart des données nous concernant sont répertoriées dans un seul et même espace, potentiellement accessible à tous ?

Dans cette fiction, notre personnage est un jeune homme d’une vingtaine d’année, représentatif de cette génération sur-numérique dont nous faisons partit. Notre personnage est une personne dite connectée. Le smartphone greffé au bras, il a toujours une longueur d’avance sur ce qui l’entoure. Mais tout cela ne va pas assez vite pour lui, il lui en faut plus. Inventeur de génie, il voudrait défier les lois de la physique quantique. Après des mois de réflexion, la solution se trouve juste à portée de main.